Maxime Sarrasin
Nul doute qu’après la défaite du Canadien au printemps face aux Flyers de Philadelphie en deuxième ronde éliminatoire, des changements s’imposaient.
La troupe de Guy Carbonneau a su tout au long de la saison nous démontrer l’immense talent dont elle regorge, mais lorsque le moment est arrivé de faire la différence dans les matchs importants, la machine s’est arrêtée. Des joueurs de premier plan n’ont pas pu faire ce qu’ils avaient fait tout au long des 7 mois précédents.
Pourquoi ? Parce qu’en série, le niveau d’intensité monte d’un cran et bien que les joueurs du Canadien ne furent pas du tout déclassés du côté du talent brut, c’est au niveau physique que nos guerriers se sont fait lessivé.
Ça ne prend pas énormément de connaissances sportives pour affirmer que des joueurs de petits gabarits ont beaucoup plus de difficulté à s’imposer physiquement contre des colosses que l’inverse n’est-ce pas ?
Et bien voilà pourquoi le Canadien avait besoin d’un bon joueur, mais surtout d’un joueur pouvant imposer le respect sur la patinoire. Le temps des bagarreurs qui n’ont que cette facette de jeu dans leur coffre à outils est révolu, c'est bien vrai. Cependant, seulement quelques joueurs sont en mesure de se battre à l’occasion pour protéger leurs coéquipiers, mais en étant capable de jouer au hockey de façon responsable et sur une base régulière. De ces joueurs, tous sont d’accord pour affirmer que Georges Laraque est le premier de classe.
Bob Gainey a donc remédié à la situation en mettant la main sur ce joueur d’équipe charismatique sur le marché des joueurs autonomes. Une très bonne acquisition qui permettra à des joueurs comme Mike Komisarek, Ryan O’Byrne et Guillaume Latendresse de ne mettre l’accent que sur le hockey et les bonnes mises en échec. Sans dire que Laraque marquera 15 buts l’an prochain, il ne sera pas une lacune sur le 4e trio comme pouvait l’être notre vieil ami Aaron Downey ou son prédécesseur, Darren Langdon… Laraque fera son boulot de façon professionnelle et je suis certain que tous les amateurs montréalais l’apprécieront à sa juste valeur.
Ensuite, Gainey devait remplacer Micheal Ryder qui s’est avéré égal à lui-même à 5 contre 5 cette année. Mais Ryder n’a pas su faire la différence en avantage numérique comparativement aux deux années précédentes qui lui avaient permis de terminer deux fois avec des totaux de 30 buts. Gainey l’a donc laissé aller sur le marché des joueurs autonomes, mais a compensé son départ par la venue d’Alex Tanguay, qu’il a soutiré aux Flames de Calgary contre des choix de 1ère ronde en 2008 et de 2e ronde en 2009.
Joueur prolifique et talentueux, Tanguay est un grand fabricant de jeu. Ayant démontré tout son talent lorsqu’il évoluait avec l’Avalanche du Colorado, Tanguay a connu un passage plus difficile sous les ordres de Mike Keenan à Calgary. Reste qu’à 29 ans et avec une saison «difficile» de 58 points, on ne peut vraiment prétendre qu’on a acquis un chaudron en Alex Tanguay, au contraire ! Comme son jeu s’apparente beaucoup au style que préconise le Canadien, il est fort probable que le mariage entre les deux parties soit très profitable.
Dans un autre ordre d’idée, Bob Gainey devait aussi combler la plus grande lacune du Canadien, le poste de centre numéro 1. Non pas que Tomas Plekanec ne fait pas du bon travail et que Saku Koivu ne soit plus dans les plans de l’équipe, mais reste que pour réussir à faire des prouesses en attaque, avoir un vrai joueur de centre numéro 1 ferait toute la différence chez le Canadien. Gainey a donc immédiatement fait valoir son expérience en obtenant les droits de négocier avec le prolifique Mats Sundin. Cependant, après que Sundin ait fait mention qu’il ne savait pas s’il voulait encore jouer au hockey, le Canadien n’a pas pu avancer dans ce dossier. Reste que Sundin annoncera d’ici le 1er août s’il prendra part à la saison 2008-2009 et avec qui il s’alignera. Est-ce que ce sera avec le Canadien de Montréal ? Avec les Canucks de Vancouver qui lui ont offert un contrat de 20 millions pour 2 ans ? Ou est-ce que ce sera plutôt chez lui, que Sundin entreprendra la prochaine saison ? C’est à voir…
Finalement, Bob Gainey devait s’assurer de garder les joueurs autonomes avec compensation dans ses rangs. Il a donc rapidement fait signer un contrat à Andrei Kostitsyn qui représentait le dossier le plus urgent et a su garder les Ryan O’Byrne, Jaroslav Halak et Josh Gorges qui sont des joueurs qui vont très certainement cimenter les succès de l’équipe à l’avenir.
De leur côté, Mikhail Grabovski et Corey Locke ont été échangés respectivement au Maple Leafs de Toronto et au Wild du Minnesota. Quant à Brian Smolinski, Yann Danis, Mark Streit et Patrice Brisebois, il semble qu’ils ne faisaient plus partie du plan de l’équipe. Quoique Brisebois est peut-être le seul qui pourrait rester dans l’organisation en tant que 7e défenseur. Il reste aussi le cas de Mathieu Dandenault qui a passé une année très difficile avec le Canadien l’an dernier et qui ne semble plus faire partie des plans de l’équipe.
Reste que d’ici l’ouverture officielle du camp d'entraînement en septembre, l’été nous réserve peut-être encore des surprises, mais il faut s’attendre à ce que le Canadien de Montréal soit très compétitif pour l’année de son centième anniversaire. La direction vient assurément de démontrer qu’elle met le cap sur le chiffre 25.
D’ici là… Bon golf !
Nul doute qu’après la défaite du Canadien au printemps face aux Flyers de Philadelphie en deuxième ronde éliminatoire, des changements s’imposaient.
La troupe de Guy Carbonneau a su tout au long de la saison nous démontrer l’immense talent dont elle regorge, mais lorsque le moment est arrivé de faire la différence dans les matchs importants, la machine s’est arrêtée. Des joueurs de premier plan n’ont pas pu faire ce qu’ils avaient fait tout au long des 7 mois précédents.
Pourquoi ? Parce qu’en série, le niveau d’intensité monte d’un cran et bien que les joueurs du Canadien ne furent pas du tout déclassés du côté du talent brut, c’est au niveau physique que nos guerriers se sont fait lessivé.
Ça ne prend pas énormément de connaissances sportives pour affirmer que des joueurs de petits gabarits ont beaucoup plus de difficulté à s’imposer physiquement contre des colosses que l’inverse n’est-ce pas ?
Et bien voilà pourquoi le Canadien avait besoin d’un bon joueur, mais surtout d’un joueur pouvant imposer le respect sur la patinoire. Le temps des bagarreurs qui n’ont que cette facette de jeu dans leur coffre à outils est révolu, c'est bien vrai. Cependant, seulement quelques joueurs sont en mesure de se battre à l’occasion pour protéger leurs coéquipiers, mais en étant capable de jouer au hockey de façon responsable et sur une base régulière. De ces joueurs, tous sont d’accord pour affirmer que Georges Laraque est le premier de classe.
Bob Gainey a donc remédié à la situation en mettant la main sur ce joueur d’équipe charismatique sur le marché des joueurs autonomes. Une très bonne acquisition qui permettra à des joueurs comme Mike Komisarek, Ryan O’Byrne et Guillaume Latendresse de ne mettre l’accent que sur le hockey et les bonnes mises en échec. Sans dire que Laraque marquera 15 buts l’an prochain, il ne sera pas une lacune sur le 4e trio comme pouvait l’être notre vieil ami Aaron Downey ou son prédécesseur, Darren Langdon… Laraque fera son boulot de façon professionnelle et je suis certain que tous les amateurs montréalais l’apprécieront à sa juste valeur.
Ensuite, Gainey devait remplacer Micheal Ryder qui s’est avéré égal à lui-même à 5 contre 5 cette année. Mais Ryder n’a pas su faire la différence en avantage numérique comparativement aux deux années précédentes qui lui avaient permis de terminer deux fois avec des totaux de 30 buts. Gainey l’a donc laissé aller sur le marché des joueurs autonomes, mais a compensé son départ par la venue d’Alex Tanguay, qu’il a soutiré aux Flames de Calgary contre des choix de 1ère ronde en 2008 et de 2e ronde en 2009.
Joueur prolifique et talentueux, Tanguay est un grand fabricant de jeu. Ayant démontré tout son talent lorsqu’il évoluait avec l’Avalanche du Colorado, Tanguay a connu un passage plus difficile sous les ordres de Mike Keenan à Calgary. Reste qu’à 29 ans et avec une saison «difficile» de 58 points, on ne peut vraiment prétendre qu’on a acquis un chaudron en Alex Tanguay, au contraire ! Comme son jeu s’apparente beaucoup au style que préconise le Canadien, il est fort probable que le mariage entre les deux parties soit très profitable.
Dans un autre ordre d’idée, Bob Gainey devait aussi combler la plus grande lacune du Canadien, le poste de centre numéro 1. Non pas que Tomas Plekanec ne fait pas du bon travail et que Saku Koivu ne soit plus dans les plans de l’équipe, mais reste que pour réussir à faire des prouesses en attaque, avoir un vrai joueur de centre numéro 1 ferait toute la différence chez le Canadien. Gainey a donc immédiatement fait valoir son expérience en obtenant les droits de négocier avec le prolifique Mats Sundin. Cependant, après que Sundin ait fait mention qu’il ne savait pas s’il voulait encore jouer au hockey, le Canadien n’a pas pu avancer dans ce dossier. Reste que Sundin annoncera d’ici le 1er août s’il prendra part à la saison 2008-2009 et avec qui il s’alignera. Est-ce que ce sera avec le Canadien de Montréal ? Avec les Canucks de Vancouver qui lui ont offert un contrat de 20 millions pour 2 ans ? Ou est-ce que ce sera plutôt chez lui, que Sundin entreprendra la prochaine saison ? C’est à voir…
Finalement, Bob Gainey devait s’assurer de garder les joueurs autonomes avec compensation dans ses rangs. Il a donc rapidement fait signer un contrat à Andrei Kostitsyn qui représentait le dossier le plus urgent et a su garder les Ryan O’Byrne, Jaroslav Halak et Josh Gorges qui sont des joueurs qui vont très certainement cimenter les succès de l’équipe à l’avenir.
De leur côté, Mikhail Grabovski et Corey Locke ont été échangés respectivement au Maple Leafs de Toronto et au Wild du Minnesota. Quant à Brian Smolinski, Yann Danis, Mark Streit et Patrice Brisebois, il semble qu’ils ne faisaient plus partie du plan de l’équipe. Quoique Brisebois est peut-être le seul qui pourrait rester dans l’organisation en tant que 7e défenseur. Il reste aussi le cas de Mathieu Dandenault qui a passé une année très difficile avec le Canadien l’an dernier et qui ne semble plus faire partie des plans de l’équipe.
Reste que d’ici l’ouverture officielle du camp d'entraînement en septembre, l’été nous réserve peut-être encore des surprises, mais il faut s’attendre à ce que le Canadien de Montréal soit très compétitif pour l’année de son centième anniversaire. La direction vient assurément de démontrer qu’elle met le cap sur le chiffre 25.
D’ici là… Bon golf !