mardi 7 juillet 2009

Alex Kovalev poursuivra sa carrière... à Ottawa !

Maxime Sarrasin

Il fallait s'y attendre, la saga Alex Kovalev devait finir par une signature de contrat. Après avoir réfléchi un peu trop longtemps au goût de Bob Gainey, Kovi s'est vu écarté des plans du directeur général de Montréal à la suite de la signature de Brian Gionta.

Mais que s'est-il passé le jour du 1er juillet ? À cette question, le principal intéressé à mentionner aujourd'hui lors d'un point de presse téléphonique, que tout est allé beaucoup trop vite. Il étudiait l'offre du Canadien alors que tout lui a glissé sous les pieds... Voilà ce que Kovalev nous a mentionné.

Cependant, l'offre du Canadien qui, à ce qu'on entend, était fort respectable aurait dû amener Kovalev à signer rapidement avec le club. C'est ici que le jeu de l'agent joue un rôle très important : toujours tenter d'en avoir un peu en comparant avec ce qu'on peut avoir chez les équipes voisines. Et on ne peut pas blâmer Scott Greenspun d'avoir joué ce jeu, il en va sûrement de sa commission... Mais, en même temps, Bob Gainey se devait de bouger mercredi dernier, et devant la tentative de hausse des enchères par Greenspun, Gainey a préféré donner un contrat à Brian Gionta qui lui acceptait de signer maintenant pour le club.

Pensez-y bien ! Si Gainey avait dit à l'agent de Gionta : « Excusez-moi, c'est que j'attends des nouvelles d'Alex Kovalev... j'vous rappelle dès que c'est réglé avec lui ! », et bien Gainey aurait risquer de ne signer aucun de ces deux joueurs le 1er juillet, car Gionta aurait sûrement été s'entendre avec une autre équipe. C'est ce qu'on appelle une lame à deux tranchants. Soit vous prenez celui qui veut venir, ou soit vous espérez attendre et prendre tout le monde en même temps en risquant de tout perdre. Mais Gainey ne pouvait se permettre de tout perdre. Il devait rebâtir à tout prix. Et sa stratégie a fonctionné. Avec Mike Cammalleri, Scott Gomez et Brian Gionta, l'attaque du Canadien est définitivement supérieure à celle de l'an dernier. C'est malheureux, mais Kovalev et Greenspun n'avaient qu'à conclure le marché plus rapidement et Kovi serait encore à Montréal aujourd'hui.

Aujourd'hui Kovalev est plus riche d'un contrat de 10 millions pour 2 ans avec Ottawa. Mais entre vous et moi, vaut-il réellement 5 millions par années ? Peut-être... mais je trouvais qu'il coûtait déjà cher en 2008 à 4,5 millions. Je ne pense pas que j'aurais pu, à la place de Gainey, lui offrir 5 millions. À 36 ans... Non ! Si Kovalev avait vraiment voulu terminer sa carrière à Montréal, il aurait dû demander à Gainey une entente de 3 ans à 2-3 millions de dollars par année au maximum. Mais à 5 millions, il peut bien aller à Ottawa. On a déjà un joueur surpayé en Scott Gomez, pas besoin de deux.

Le cas de François Beauchemin maintenant...

Les Maple Leafs de Toronto ont annoncé hier la mise sous contrat de François Beauchemin pour un salaire de 3,8 millions par année pour 3 ans. En fait, sur le coup je n'ai pas été surpris, car Brian Burke appréciait beaucoup le jeune Beauchemin à Anaheim alors qu'il était directeur général des Ducks, mais en y réfléchissant, je me suis mis à jongler avec les chiffres. 3,8 millions... c'est bien loin des 5 millions que l'on anticipait avant l'ouverture du marché. Alors,
pourquoi ne pas l'avoir signé avec le Canadien ? Voilà ce que je me suis demandé !
Je crois que l'acquisition de Jaroslav Spacek était nécessaire et il sera bien plus apte à supporter l'attaque du Canadien et l'avantage numérique que Beauchemin.

Là où je me pose plus de questions, c'est avec la signature de Hal Gill. Ne vous méprenez pas ! Je suis un de ceux qui ne décrient pas son arrivée à Montréal, car malgré son manque de vitesse, je me dis qu'il apportera une certaine stabilité et de la robustesse. Cependant, je me demande aujourd'hui en regardant la différence entre le contrat qui lui a été accordé (2,3 millions par année) et celui de Beauchemin (3,8 millions par année) : Pourquoi ne pas avoir offert 4 millions à Beauchemin et l'avoir attiré à Montréal ? Il aurait pu combler le poste laissé vacant par Komisarek et encadrer un des jeunes loups de l'organisation. En plus, Beauchemin est beaucoup plus jeune que Gill et lui aussi à remporter la Coupe Stanley. Robert Gainey, je ne t'ai pas compris sur celle-là. Par contre, je continue de soutenir que Hal Gill rendra certainement de bons services au Canadien en bout de ligne !

Il ne reste qu'à dire une chose, l'an prochain, lorsque le Canadien va affronter Toronto, ça risque d'être difficile d'entrer en zone adverse face à Beauchemin et Komisarek...